Selon des études réalisées, à peu près un homme sur trois a connu le cauchemar de l’éjaculation précoce. Plus une gêne qu’une maladie, ce trouble sexuel fait le malheur de la gent masculine, mais aussi de la gent féminine. Ne pouvant aller dépasser le seuil des quelques minutes de pénétration, l’éjaculateur précoce est incapable de faire durer le plaisir sexuel et de donner entière satisfaction à sa partenaire. Ce trouble mine ainsi le moral et le mental du couple et du principal concerné.
Dès lors, que faire pour s’en défaire ?
Il n’existe pas de solution miracle. Il faut apprendre à connaître en détail ce problème érectile et connaître les détails de son propre mal afin d’en faire ressortir le remède approprié.
Explications, outils et exercices pratiques dans cet article.
Éjaculation précoce, mais précoce à quel stade ?
Avec l’impuissance, l’éjaculation précoce fait partie des dysfonctionnements sexuels les plus courants touchant la gent masculine.
Près de 30 % des hommes y sont sujets à un moment de leur existence. Ceci dit, cette statistique demeure imprécise vu que bon nombre d’éjaculateurs précoces ne sont pas comptabilisés et/ou ne consultent pas.
Grosso modo, une éjaculation est dite précoce ou prématurée quand elle jaillit rapidement et surtout plus tôt que prévu lors d’un rapport sexuel. Elle peut être permanente, ponctuelle ou bien répétitive. Elle survient de manière incontrôlée, même avec une excitation minimale.
Ce phénomène a lieu durant ou peu après la pénétration intravaginale, et ce, à un moment malvenu. Il peut se présenter juste après 30 secondes ou une poignée de minutes après pénétration de la verge dans le vagin. Cependant, cette durée est non exhaustive et varie suivant l’individu.
Ce qui fait qu’on distingue deux types d’éjaculation précoce :
- L’éjaculation précoce primaire : celle-ci se produit quelques secondes (5 à 15 secondes) après la pénétration. Dans de rares cas, elle arrive même dès l’introduction de la verge dans le vagin, voire avant cette étape. Cela provient notamment d’une importante incapacité de l’homme à contrôler son excitation et son érection. Elle concerne environ 90 % des éjaculateurs précoces.
- L’éjaculation précoce secondaire : elle intervient 1 à 2 minutes après la pénétration. Elle se caractérise également par une incapacité à retenir l’érection à chaque rapport. Celle-ci touche environ 10 % des hommes éjaculateurs précoces. La plupart du temps, elle apparaît sans raison apparente. Aussi, elle est généralement apparentée à un problème psychologique ou une pathologie sous-jacente.
De par ses caractéristiques, l’éjaculation précoce devient source de complexe pour le concerné, mais aussi de frustration pour lui et sa partenaire. L’homme peut ainsi perdre son estime de soi et souffrir de ses performances sexuelles. Ce trouble est toutefois sans incidence significative sur la santé physique. Il empêche juste d’avoir une vie sexuelle épanouie.
Pourquoi une éjaculation précoce ? Causes et facteurs de risque
Un homme peut être sujet à une éjaculation précoce pour diverses raisons psychologiques ou physiques. Cependant, les causes définies ne sont pas toutes certaines et dépendent de l’individu. Tout ce que l’on peut affirmer est que l’éjaculation prématurée peut être motivée par des facteurs psychologiques, dont des états de stress et d’anxiété, un manque de confiance en soi et une peur de l’échec.
Elle peut survenir suivant des facteurs physiques :
- troubles prostatiques (infection ou inflammation),
- trouble érectile (impuissance – en savoir plus sur les problèmes érectiles),
- problèmes de la thyroïde (hyperthyroïdie),
- manque de relations sexuelles,
- abus ou sevrage de drogues et de médicaments (opiacés, dopaminergiques, amphétamines, etc.),
- maladie neurologique (sclérose en plaques par exemple),
- réflexe érectile exacerbé et sensibilité physique aiguë du pénis (surtout au niveau du gland).
D’autres éléments relativement anodins favorisent également l’apparition de ce trouble masculin, dont la nature de la relation avec la partenaire. Face à certaines femmes, certains hommes deviennent occasionnellement et involontairement des éjaculateurs précoces. Il arrive également qu’un simple changement de partenaire puisse engrener sans raison apparente ce trouble.
Autre cause : l’âge. Les jeunes adultes sont les sujets les plus concernés cette dysfonction érectile. À noter que ce trouble peut aussi être d’ordre génétique. Certains hommes sont notamment prédisposés à une grande susceptibilité sexuelle.
Comment reconnaître une éjaculation précoce ? Les symptômes
Avant de se questionner sur les causes et les facteurs de risques, encore faut-il savoir reconnaître un cas d’éjaculation précoce.
Statistique mondiale de durée moyenne d’un rapport sexuel normal : un homme éjacule en moyenne entre 5 à 10 minutes après une pénétration continue.
Une durée qui peut paraître court, mais on ne parle pas encore d’éjaculation prématurée. Une éjaculation n’est précoce que si elle arrive tôt et à un moment inopportun. De plus, elle survient à moins de 2 minutes après la pénétration intravaginale. Pour vous aider à y voir plus clair, découvrez ci-après les symptômes associés à ce trouble masculin :
- Une éjaculation quasi immédiate après la pénétration (pouvant descendre jusqu’à 60, voire 30 secondes).
- Une difficulté voire une incapacité de l’homme à retenir son excitation et son éjaculation à chaque pénétration.
- Un état de déception, de honte, d’insatisfaction, de pensées noires et de désarroi de la part de l’homme après un rapport sexuel.
N’étant pas une pathologie physique en soi, les principales complications de cette dysfonction masculine sont généralement d’ordre psychologique. Les éjaculateurs précoces peuvent aisément tomber dans un important état de dépression et de repli intérieur. Ce trouble peut également devenir une source de discordances au niveau du couple.
Prévenir l’éjaculation précoce : les gestes indispensables
L’éjaculation précoce est un handicap se traduisant par un jaillissement prématuré du sperme. Pour prévenir ce phénomène, un travail sur la stimulation sexuelle et le prolongement de la durée de l’érection peut aider. Plusieurs méthodes existent à cet effet :
- Reconnaître l’imminence de l’éjaculation : que ce soit par la masturbation ou durant l’acte, l’homme doit apprendre à reconnaître le seuil d’imminence précédant son éjaculation. Cela signifie reconnaître et ressentir un des éléments suivants : tension à la base de la verge, du ventre ou du gland ; soudaine montée de chaleur au bas-ventre ; apparition de frissons. La maîtrise de cette méthode est essentielle pour la bonne exécution d’autres techniques, dont le Stop-Start et le Squeeze.
- Stop-Start ou Stop and Go : cette technique se pratique en couple ou en solo. Elle consiste à prendre une pause quand l’homme sent l’orgasme et l’éjaculation monter. Pour cela, il suffit de suspendre tout mouvement d’excitation. Cet entracte sexuel est à réitérer jusqu’à ce que l’homme gagne la confiance nécessaire pour contrôler son éjaculation. Quel que peu frustrant, cette technique allonge assurément le temps de l’acte.
- Squeeze : il s’agit de presser et/ou de serrer à la main la zone entre le gland de la verge et le corps afin de freiner l’érection durant l’acte. Cette technique consiste à comprimer le pénis durant une trentaine de secondes. Elle retarde ainsi l’orgasme masculin et allonge le temps de l’acte sexuel. Elle se pratique idéalement en position d’Andromaque afin de faciliter la pression à la phase d’imminence (l’homme est couché sur le dos et la femme le chevauche, assise sur lui – cette position favorise en outre l’orgasme féminin).
Ces divers exercices doivent être répétés autant de fois que possible jusqu’à atteindre l’objectif des 10 minutes de pénétration sans éjaculation. Ils habituent l’homme à contrôler son érection. Outre cela, d’autres mesures existent permettant d’éviter une éjaculation prématurée dont :
- Masturbation pré-coït : pour une meilleure satiété sexuelle, l’homme peut multiplier son temps d’éjaculation et différer l’arrivée de son orgasme en se masturbant peu avant le rapport sexuel.
- Utilisation de préservatifs : l’usage de condom légèrement épais réduit la sensibilité du frein (sous le gland de la verge). À cet effet, il existe même des modèles de préservatifs avec des embouts épaissis ou enduits de produits retardateurs.
- Avoir des rapports sexuels réguliers : faire l’amour aussi souvent que possible aide à contrôler l’excitation et à éviter un trop-plein d’envie (prévoir 2 à 3 séances hebdomadaires).
- Y aller doucement : l’homme doit apprendre à contrôler sa vitesse et son rythme sexuel. En évitant de plonger corps et âme et en modérant ses ardeurs, il sera à même de choisir le moment de son éjaculation.
- Allonger les préliminaires : prolonger cette phase de stimulation fait baisser la pression et la frustration occasionnée par une éventuelle éjaculation prématurée. Cela aide aussi l’homme à mieux supporter et à maîtriser ses élans d’excitation.
- Adoption de certaines positions sexuelles : les positions dans lesquelles l’homme bouge peu sont à privilégier. Idéalement, on optera pour l’Andromaque, position dans laquelle l’homme se trouve allongé en dessous et où la femme se tient assise au-dessus, prête à chevaucher son partenaire.
Les préservatifs retardateurs :
Quelles solutions pour dépasser une éjaculation précoce ?
L’éjaculation précoce peut miner et donner un énorme coup au moral de l’homme et/ou de son couple. Ce phénomène est stressant et difficile à appréhender. Toutefois, il s’agit d’un problème érectile très commun qui se traite aisément. Pour s’en débarrasser, plusieurs options existent : le travail psychologique, les approches sexothérapie, les médicaments allopathiques et les solutions complémentaires.
Pour ne pas ruiner son couple, il est primordial d’en parler
Être dans le déni et faire semblant en trouvant des excuses est une très mauvaise solution. Votre partenaire ressent votre malaise et si vous n’en discutez pas ouvertement, votre partenaire va commencer à se poser de mauvaises questions :
Peut-être ne suis-je pas assez désirable ?
Peut-être qu’il n’apprécie pas faire l’amour avec moi ?
Pour ne pas créer de désarroi dans l’esprit de votre partenaire, vous devez lui expliquer votre problème et lui demander de vous aider.
Vous n’aurez ainsi aucune difficulté à appliquer les gestes pour prévenir l’éjaculation comme le squeeze ou le start-and-go. Avec un peu d’imagination, vous pouvez même transformer ces gestes en petit jeu sexuel (la frustration volontaire accentue parfois le plaisir et l’excitation de votre partenaire).
L’alternative psychologique : travailler son mental pour travailler son excitation
Pour lutter contre un tel trouble, demander conseil auprès d’un médecin sexologue est la première chose à faire. Ainsi, l’éjaculateur précoce pourra exposer sans tabou ses soucis érectiles et ses états d’âme. Le médecin sera à même de lui proposer des techniques de détente et de communication afin de l’aider, lui et son couple.
Par exemple, le sexologue peut lui recommander de diminuer l’intensité de son excitation en évitant l’autosuggestion sexuelle mentale ou réelle. Un homme habitué à éjaculer dès la moindre stimulation sexuelle sera inapte à faire durer une pénétration.
L’hypnose et l’auto-hypnose
Autre technique qui marche : l’hypnose. Cette dernière montre une certaine efficacité dans le traitement de l’éjaculation précoce. Elle agit sur l’inconscient afin de déceler et de mettre en amont les facteurs en cause de ce trouble. Elle aide parallèlement à réduire la pression causant et/ou l’aggravant. La relaxation par l’hypnose fait ressortir l’inconscient des bonnes performances sexuelles d’antan et redonne confiance. Elle aide ainsi à avoir des rapports sexuels épanouis et détendus. Elle pousse l’homme à se recentrer et à avoir envie sans stresser quant à la qualité de ses performances durant l’acte.
Pour en savoir plus :
Ces diverses techniques aident à dominer l’excès de stimulation responsable de la précarité sexuelle qu’entraîne l’éjaculation précoce. Elles aident le concerné à se détendre et éviter le trop-plein de pression. Pour cause, un état d’anxiété favorise la sécrétion d’adrénaline, hormone accélérant le processus d’éjaculation.
Il est à noter que le travail psychologique ne se limite pas uniquement à l’éjaculateur précoce. Sa partenaire doit aussi adopter la bonne attitude afin de rassurer son partenaire.
Dans le cas où une détresse psychologique a pris place, le sexologue aura à proposer à l’éjaculateur précoce un traitement sur mesure. Ce dernier attribuera également quelques précieux conseils à son couple afin de mieux vivre cette mauvaise passe.
Les programmes de sexothérapie
Pour résorber un problème d’éjaculation prématurée, un sexologue peut proposer des programmes psychothérapeutiques de type sexo-fonctionnelle, sexothérapie, sexo-corporelle, etc.
Par exemple, il peut recommander la respiration sexo-corporelle. Cette technique veut que l’homme apprenne à respirer par le ventre : inspiration par la bouche pour bomber le ventre et expiration pour le dégonfler. Parallèlement, elle lui inculque des exercices de déhanchement en position debout : jambes fléchies et fesses allant d’avant en arrière. Puis, elle associe respiration et déhanchement : fesses en arrière durant l’inspiration, bassin en avant durant l’expiration. Une fois ces gestes maîtrisés, l’éjaculateur précoce devra accompagner ses ondulations à des mouvements de masturbation. Ici, c’est la verge qui effectue les va-et-vient dans la main et non le contraire. Dès que l’excitation monte, l’homme devra apprendre à se détendre en se focalisant sur ses exercices de respiration.
Si vous avez besoin de conseils de professionnels, mais que vous n’osez pas consulter un sexologue, il existe un programme en ligne très complet d’auto-coaching pour vous aider à surmonter votre éjaculation précoce.
Pour le prix d’une consultation, ce programme met à votre disposition toutes les techniques qui vous permettront de changer votre vie sexuelle à tout jamais.
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L’alternative allopathique : un recours efficace
En général, les techniques psycho-comportementales susmentionnées suffisent à régler un problème d’érection prématurée. Dans l’éventualité où elles n’ont pas porté leur fruit, une thérapie médicamenteuse peut s’avérer indispensable. Dès lors, vous devez consulter un spécialiste pour obtenir un traitement adapté : oral ou topique.
Les médicaments oraux
La prise de comprimés ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) aide à réduire la sensibilité de la verge. Ces cachets sont efficaces pour restaurer l’équilibre érectile de l’homme. En pharmacie, ceux-ci sont vendus en tant que Priligy (disponible sur ordonnance). Ce médicament est à base de dapoxétine dosée soit à 30 mg soit à 60 mg. La posologie préconisée est de 1 comprimé à prendre 1 à 3 heures avant une relation sexuelle. Il se réserve à l’homme adulte de 18 à 64 ans. Ce médicament peut être pris de manière ponctuelle et est encore interdit sur le marché pharmaceutique nord-américain. Il présente quelques effets secondaires comme des nausées, des migraines, des diarrhées ou des étourdissements. Il est à noter que la dapoxétine n’est pas un antidépresseur et celle-ci est vite éliminée par le corps. À action rapide, ce médicament accroît le taux de sérotonine entre les neurones afin de ralentir l’éjaculation.
D’autres médicaments peuvent aider, dont des antidépresseurs à base de paroxétine, de sertraline, de fluoxetine ou de clomipramine (à prendre 4 heures avant le rapport ou en continu durant l’acte). À cela s’ajoutent les inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (IPDE5).
À noter que ces médications sont à utiliser avec précaution, car ils peuvent entraîner à long terme une baisse de libido.
Retenez également que la science pharmaceutique a développé des pilules innovantes ayant une action positive sur les réflexes érectiles et le mental. Sur le marché, vous retrouvez, entre autres, la pilule Climax Control à base de produits sains et naturels (baie d’açai, extraits de graines de griffonia, pyridoxine et acide folique). Cette dernière agit sur la sécrétion de sérotonine et par extension, sur la sensibilité sexuelle. Ses substances constitutives abaissent en même temps le niveau de stress et d’anxiété de l’éjaculateur précoce. Ce médicament se prend en traitement curatif. Ses effets sont généralement palpables au bout de 3 semaines d’utilisation.
Important : nous ne vous conseillons pas d’utiliser ces médicaments (sauf en dernier recours), car ceux-ci entraînent des effets secondaires, comme une baisse du désir à long terme. Ils sont indiqués dans cet article pour vous proposer le contenu le plus complet possible sur le sujet.
Mais préférez toujours des solutions plus naturelles !
Les médicaments topiques
Ces médicaments, comme le fortacin, s’appliquent directement sur le pénis. Ils servent à endormir ou à anesthésier légèrement le sexe masculin afin de retarder l’éjaculation. Ils sont conditionnés sous forme de crème, de gel ou de spray. Ceux-ci contiennent généralement comme principe actif de la lidocaïne et/ou de la prilocaïne. Ces principes actifs ont un effet anesthésique topique. Lors de l’acte, ils réduisent la sensibilité de la verge (sans trop l’engourdir) au moment des préliminaires et de la pénétration. Leur effet calmant diffère l’éjaculation et ce, sans réduire le plaisir et l’envie sexuelle. Côté utilisation, un spray ou une crème à base de lidocaïne s’applique en fine couche et en massage sur l’ensemble du pénis 20 à 30 minutes avant les préliminaires et la pénétration. Il faut d’abord l’utiliser en petite dose, puis en augmenter progressivement la quantité en cas d’absence d’amélioration. Évitez d’en abuser, car trop en mettre peut irriter le vagin et peut inhiber totalement les sensations de la verge. Après usage, prenez soin de nettoyer et la verge et les mains.
L’efficacité de ces remèdes allopathiques est certaine. Après une semaine de traitement, la durée de l’éjaculation va jusqu’à tripler.
L’alternative complémentaire : une crème naturelle en perspective
Il existe une solution naturelle relativement efficace contre l’éjaculation précoce. Entre autres, l’usage d’une crème naturelle SS-cream peut régler le problème. Celle-ci renferme des extraits de clou de girofle, de cannelle et de racines (ginseng et angélique officinale). Elle s’utilise en application locale sur le bout de la verge 1 heure avant l’acte sexuel. Contre une petite sensation de brûlure, elle permet d’allonger la durée du coït.
En somme, lutter contre l’éjaculation précoce commence par un travail psychologique sur soi. Surmonter ses peurs et ses angoisses donne à l’homme la volonté nécessaire pour s’épanouir et pour améliorer ses performances sexuelles.