Environ 10 % de la population française présente un problème d’alcoolodépendance.
Il faut savoir qu’une consommation excessive d’alcool sur le long terme a des effets néfastes sur la santé. Cette boisson est en effet le responsable de nombreux cancers, des troubles cardiovasculaires ainsi que neurologiques.
Prendre conscience de sa dépendance
La prise de conscience est sans doute la première étape à franchir si on veut arrêter de boire.
Il faut réaliser que l’on consomme de l’alcool de plus en plus souvent. Il faut remarquer qu’il n’est pas normal de ne pas pouvoir s’arrêter après un verre. Constater en toute franchise qu’on n’est pas maître de sa consommation.
Il est normal de boire de l’alcool quand on reçoit des invités, quand on sort avec des amis. Mais boire trop souvent et abondamment peut devenir problématique.
Étant conscientes de leur dépendance, certaines personnes pensent régler le problème en réduisant leur consommation. Cependant, dans les cas d’alcoolisme aigu, le moyen le plus efficace reste et restera l’abstinence totale, car une simple diminution de la consommation ne suffit plus.
Avoir de la motivation
Pour cesser de boire, il ne faut pas seulement de la volonté, mais aussi de la motivation.
Des chercheurs français de l’Université de Caen Basse-Normandie ont découvert que chez certains dépendants, l’atrophie cérébrale est la cause du manque de motivation à arrêter l’alcool.
D’autres études ont démontré que certaines personnes souffrant d’alcoolisme refusent le sevrage ou nient même d’avoir un problème d’alcoolisme.
La motivation est souvent animée par la prise de conscience. En effet, un dépendant peut se culpabiliser de faire souffrir ses proches, de ne plus être très productif au travail, etc.
Trouver une bonne raison d’arrêter
Même si le fait de vouloir arrêter l’alcool est une décision personnelle, il est important de la soutenir par une ou quelques bonnes raisons. Auparavant, vous avez cru que l’alcool était un élément important dans votre vie. Aujourd’hui, c’est vous, votre sobriété et votre santé qui le sont.
Si vous arrêtez de boire parce que vous vous sentez coupable d’avoir fait souffrir votre famille, ce n’est pas suffisant. Vous devez arrêter de boire pour votre propre bien avant tout, et parce que vous vous souciez de vous. Cela vous permettra de tenir.
Une astuce très simple consiste à écrire les raisons de votre décision
Dans la vie en général, il est utile de prendre du recul. Coucher sur papier ces « points d’étape » de votre vie est très bénéfiques. Cela permet de mettre des mots clairs sur son état d’esprit actuel, mais aussi de garder une trace de l’évolution.
Grâce à cet outil très simple, il est facile de se retrouver, de faire le point sur ses sentiments ainsi que sur son mode de vie.
- Écrivez votre raison de stopper l’alcool sur un papier pour qu’elle reste gravée dans votre esprit. Listez les effets de l’alcool sur votre santé, votre joie de vivre, votre entourage ainsi que votre famille.
- Si vous recommencez à avoir envie de boire, ressortez votre liste afin de vous remémorer pourquoi vous voulez arrêter. Ces écrits deviendront tout naturellement votre motivation.
Se faire accompagner
Plusieurs personnes souffrant de problème d’alcool acceptent de se faire accompagner. Il est important de savoir que le sevrage alcoolique sans accompagnement est difficile, car il est parfois utile de recevoir « un coup de pied aux fesses » de la part de quelqu’un d’extérieur.
Si vous commencez à avoir des symptômes de sevrage sévères comme les crises de panique, des tremblements ou de l’anxiété sévère, ne tardez pas à aller chez votre médecin. Une assistance médicale permet de faciliter l’arrêt, car les médecins peuvent prescrire des médicaments psychotropes pour calmer les symptômes.
Le soutien de vos proches joue également un rôle important dans la réussite du traitement. N’hésitez pas à partager ce que vous vivez à votre famille ou votre conjoint, même si c’est parfois difficile. En effet, peu de gens réussissent à cesser de boire seul. C’est toujours réconfortant de se faire assister par quelqu’un qui nous est cher.
Il existe des programmes très efficace à suivre chez soi, pour ne pas affronter seul le problème. Ces programmes permettent d’être accompagné pas-à-pas vers la liberté.
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Lâcher-prise
Il existe plusieurs catégories de dépendant à l’alcool :
- Il y a ceux qui boivent pour stimuler leur plaisir et qui pensent que la vie est plus belle et plus joyeuse lorsqu’ils ont bu.
- Ceux qui se noient dans l’alcool pour oublier les problèmes.
- Il y a aussi ceux qui n’arrivent pas à travailler sans prendre un verre et qui voient l’alcool comme un stimulant.
- Et ceux qui boivent pour devenir plus courageux et se désinhiber ou surmonter leur timidité.
Tous pensent que l’alcool est un outil qui leur rend service. TOUS SE TROMPENT.
Lâcher-prise consiste justement à lutter contre ces mauvaises habitudes et illusions. Il est inutile de se créer de fausses réalités qui ne durent que quelques heures. Il est temps d’accepter la réalité et de choisir d’être heureux, mais sobre.
L’alcool ne rend pas la vie plus belle, ne permet pas d’oublier ou d’être plus séduisant(e). Au contraire, cela ne fait que repousser les problèmes et retarder le moment où l’on devra faire face.
Quelques soient les difficultés de la vie, il faudra un jour leur faire face. Les fuir ne résoudra rien. Et l’alcool ne sert qu’à fuir la réalité et ses responsabilités.
Mettre en place des astuces pour s’abstenir de boire
Anticiper les troubles qui vont en découler
Quand l’envie de boire commence à refaire surface, pensez aux conséquences qui suivent. Imaginez les maux d’estomac (parfois les vomissements), ainsi que les maux de tête causés par l’excès d’alcool. Pensez aux incompréhensions qui vont naître avec votre entourage. Souvenez-vous de la lassitude profonde qui vous guette lorsque vous n’aurez plus d’alcool dans le sang. Pensez à votre humeur triste, votre manque de motivation, votre irritabilité qui apparaissent lors de vos descentes.
S’hydrater plus souvent en buvant de l’eau
Boire beaucoup d’eau dans la journée peut couper une partie de la soif d’alcool. L’eau ne permet pas seulement d’hydrater le corps, mais elle élimine aussi les toxines.
>> Combien d’eau faut-il boire pour être en bonne santé ?
Lorsqu’une crise survient, il est parfois utile de boire un peu plus d’eau que nécessaire. Ça gonfle le ventre et créé une légère gène qui calme l’envie d’avaler quelque chose d’autre. Ce n’est pas une solution miracle, mais ça permet parfois de calmer l’envie.
Penser au coût financier
À chaque fois que vous pensez à acheter une bouteille d’alcool, gardez l’argent dans votre portefeuille. Profitez de cet argent pour économiser afin de vous acheter cette guitare dont vous rêvez depuis plusieurs années, ou ce voyage au Mexique que vous n’avez jamais réussi à vous acheter.
C’est l’occasion de penser à vous et de planifier, à moyen ou long terme, un projet positif et motivant.
Vous pouvez ensuite dépenser votre argent pour vous. Pour VOUS faire du bien. 🙂
Pourquoi ne pas en profiter pour prendre soin de votre corps, dans des centres de bien-être, un salon de massage ou un spa par exemple. Sinon, inscrivez-vous dans à un cours de yoga !
Acheter un objet souvenir à chaque fois que vous surmontez votre envie d’alcool est aussi une méthode astucieuse. Un objet bon marché comme un bracelet, une bague ou un collier peut faire l’affaire. Cela vous rappellera le plaisir d’être sobre. Et dans votre esprit, ce sera autant de médaille pour fêter votre mental en béton armé :
Jeter les bouteilles d’alcool
Les personnes souffrant d’une addiction à l’alcool ont du mal à résister quand elles tombent accidentellement sur une boisson alcoolisée. C’est pour cette raison qu’il est conseillé de jeter toutes les bouteilles d’alcool. Quand vos amis viennent vous rendre visite, proposez-leur de boire du thé, du café, des jus de fruits ou de la limonade à la place de l’alcool.
Profiter des avantages de la sobriété
L’état d’ivresse affecte la santé physique et psychologique. Il se manifeste généralement par une difficulté à coordonner les mouvements, des troubles de mémoire, des troubles du langage, de l’humeur et bien d’autres encore.
Un retour à la sobriété permet de retrouver un sommeil sain. La sobriété vous épargnera des réveils en pleine nuit avec des migraines atroces. Elle vous permettra aussi de profiter d’un réveil sans gueule de bois et sans maux d’estomac toute la journée.
Avec la sobriété, vous retrouverez également le bonheur de ne plus perdre des objets ou de vous souvenir des gens que vous avez croisés la nuit précédente.
Vous retrouverez le contrôle de votre mémoire, de votre mental, de votre corps, de votre humeur… De votre vie !
Prévenir les éventuelles rechutes
Aujourd’hui, nombreux sont les organismes de soutien, publics ou privés qui sont spécialisés dans le sevrage. Ils forment un réseau et accompagnent leurs membres. Vous pouvez être assisté seul ou avec un groupe de personnes.
Il existe aussi des cures de désintoxication et des approches pharmacologiques et phytothérapeutiques aidant à prévenir les éventuelles rechutes.
Certains produits naturels à base de plantes (et sans effet secondaire) sont très efficaces pour lutter contre les dépendances, même fortes :