L’hypersensibilité électromagnétique, qu’est ce que c’est ?

Souvent moquée, l’hypersensibilité électromagnétique (aussi appelée électrohypersensibilité) est désormais reconnue par l’OMS.
Même si elle a longtemps été ignorée, c’est n’est pourtant pas un problème récent. D’ailleurs, la première condamnation en justice a eu lieu en 2015 (lien vers article de presse sur lemonde.fr).

Ce problème d’hypersensibilité aux ondes magnétiques entraîne des gênes plus ou moins grandes chez les personnes concernées.

Les principaux symptômes de l’hypersensibilité électromagnétique

Parmi les témoignages recensés, différents symptômes de l’électrohypersensibilité reviennent fréquemment :

• Symptômes dermatologiques
  Picotements, sensations de brûlures, rougeurs…
• Symptômes neurasthéniques
  Fatigue, problèmes de concentration, nausées, palpitations, problèmes digestifs…

L’hypersensibilité électromagnétique (aussi appelée HSEM ou EHS pour électrohypersensibilité) se traduit par une intolérance à son environnement électromagnétique.

Elle produit (en terme de symptômes) des similitudes médicales avec les troubles liés par aux produits chimiques présents dans l’environnement.
Les ondes électromagnétiques produiraient dans le cerveau des hypersensibles un stress libérant des hormones susceptibles d’entraîner un trouble du comportement.
Selon Pierre Le Luz du Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants (CRIIREM) :

« Notre tissu cérébral renferme des magnétosomes, des aimants naturels, qui réagissent lorsqu’on passe dans un champ électrique. »

Source Topsanté.com

Hypersensibilité électromagnétique, qui est concerné ?

Selon les estimations fournies par l’OMS, l’hypersensibilité électromagnétique est plus forte en Suède, en Allemagne ou encore au Danemark. Les pays scandinaves ont en effet beaucoup plus de signalements de problèmes cutanés liés à l’utilisation des écrans.

En France (ou encore au Royaume-Uni ou en Autriche), les signalements se font plus rares.

Cependant, il ne faut pas s’en féliciter pour autant. En effet, tous les cas ne sont pas répertoriés. Il faut dire que tout le monde ne fait pas forcément le rapprochement entre certains troubles et l’utilisation de son smartphone…

Les centres européens de médecine du travail ont réalisés une enquête sur ce sujet, évaluant les électrohypersensibles à quelques individus par millions d’habitants. L’OMS évalue quand à elle à 10%, les cas signalés pouvant être considérés comme graves.

Vous l’avez compris, on peut toutefois estimer que ces chiffres ne sont pas forcément le reflet de la réalité. Si en Suède, l’électrohypersensibilité est considérée comme un handicap, la France n’aborde pas du tout le problème et les autorités sanitaires communiquent très peu à son propos. La plupart des professionnels de santé ignorent même l’existence de ce trouble.

Malheureusement, de nombreuses personnes en souffrent peut-être sans parvenir à mettre de mots sur leurs maux.
Qui sait, vous-même êtes peut-être un électrohypersensible ?

Hypersensibilité électromagnétique, l’origine du problème

L’industrialisation et les révolutions technologiques successives augmentent considérablement les sources d’émissions de champ électromagnétique. Pratiquement tous nos appareils émettent désormais ces champs, de nos écrans d’ordinateurs à nos téléphones sans fil.

Avec le déploiement massif d’antennes relais de plus en plus puissantes pour téléphones portables, avec la généralisation du wifi dans tous les foyers et avec le développement exponentiel des objets connectés, l’air ambiant de nos villes est de plus en plus électrifié et sera de plus en plus encombré par les ondes !

Prenant le problème à bras-le-corps, l’OMS a fait réaliser un certains nombres d’études en aveugle et en double aveugle (c’est-à-dire avec des groupes tests de personnes atteintes et non atteintes et des chercheurs qui ne savent pas qui est qui). En exposant les différents groupes à des champs électromagnétiques similaires à ceux mesurés dans les environnements les plus atteints, il a été constaté que les deux groupes n’étaient pas capables de détecter les différents niveaux d’exposition par des sensations physiques.

Surpris de ce résultat, les chercheurs ont cherché à trouver l’origine des différents symptômes. Rien n’est pour l’instant clairement établi à leurs yeux, mais les écrans fluorescents sont fortement suspectés, ainsi que la pollution de l’air ambiant, notamment en ville et dans les lieux de travail.

Pour l’instant, aucune preuve, aux yeux des scientifiques, n’a donc pu être établie, mais les symptômes sont réels et les électrohypersensibles témoignent tous de la relation de leurs maux avec leur environnement électrique direct, certains allant même jusqu’à se couper de tout en pleine nature pour ne plus être gênés. Ces cas d’hypersensibilité électromagnétique sont réels, il faut donc les entendre.

Très handicapant, le problème de l’hypersensibilité électromagnétique doit être pris au sérieux et même si les champs électromagnétiques ambiants n’ont pas pu être formellement accusés (pour l’instant), de l’aveu même de l’OMS, les données et le recul nécessaire manquent encore pour analyser sérieusement l’hypersensibilité électromagnétique.

Comment atténuer les symptômes ?

Un certain nombre de produits sont proposés pour les électrohypersensibles. Ils ne permettent pas de supprimer totalement les ondes, mais ils permettent d’assainir votre environnement direct et de diminuer vos symptômes.

Produits pour diminuer les ondes électromagnétiques émisent par votre smartphone :

Anti-onde pour votre box Internet :

Pour la protection de votre lieu de vie :

Dispositifs anti-ondes électromagnétiques à porter sur vous :

Protection de matelas pour diminuer l’hypersensibilité électromagnétique et garantir la qualité de votre sommeil :

Pour aller plus loin

Vous pouvez consulter le site Internet de l’association Robin des toits qui milite pour l’étude de l’impact des technologies sans fil : www.robindestoits.org.

Ou consulter le site Internet de l’association Électrosensibles de France, qui milite pour la reconnaissance de l’hypersensibilité électromagnétique : www.electrosensible.org.